Depuis de nombreuses années Antoine nous fait tous rêver avec son blog CARPAVENTURE 11, ses récits passionnants et ses conseils détaillés, ses tests de nouveaux appâts et cannes spécifiques pour la célèbre marque BIG-CARP. Avec cette petite interview vous avez l’opportunité de connaître encore un peu plus notre ami et conseiller CARPSOUNDER pour la carpe et le silure.
TF: Antoine, pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter en deux mots ?
AG: Bonjour à toutes et à tous, j’ai 48 ans, marié depuis 26 ans et père d’un garçon, Je pêche depuis l’âge de 13 ans.
TF: Du coup, j’ai envie qu’on se passe un peu des questions trop classiques, comme les endroits préférés de pêche, les origines de la pêche moderne, pour aborder directement des sujets plus actuels et directement en rapport avec l’action de pêche. Alors ma première question : tu pêches la carpe et le silure avec la plus grande passion, et si tu étais obligé d’arrêter une pêche des deux, tu continuerais à pêcher lequel des deux poissons, et pour quelles raisons ?
AG: Sans hésitation la carpe, c’est elle qui me fait rêver depuis l’âge de 15 ans, âge auquel j’ai commencé à passer la plus grande partie de mon temps libre à apprendre à la connaître et à la piéger. La pêche de la carpe me permet de me remettre en question régulièrement.
TF: Pour parler aussi du silure, tu pratiques une pêche statique sur poste fixe, en pêchant au vif, mais aussi de plus en plus avec des appâts spécifiques, les fameux HYBRIDS. Tu as eu des résultats vraiment spectaculaires en utilisant ces appâts, y compris en période froide. Penses-tu que la pêche de gros silures à l’appât est généralement plus productif que celle au vif et celle au leurre ?
AG: Non je ne le pense pas. La pêche du silure aux appâts Hybrids est une technique supplémentaire pour pêcher ce poisson qui est hyper opportuniste. Même si, comme tu l’as écris sur ta question, les résultats obtenus depuis le début de cette pêche au appâts (à partir des années 2000 en Espagne sur l’Ebre) sont de plus en plus spectaculaires.
TF: Toi, tu es un des rares pêcheurs très passionnés qui pêche non seulement à la fois carpes et silures mais aussi dans les domaines public et privé. Comment fais-tu pour ne jamais être pris à partie par d’autres pêcheurs plus sectaires, qui habituellement, ne manquent jamais la moindre occasion à critiquer le privé et à détester le silure ?
AG: Pour la pêche sur le secteur privé, j’assume pleinement de partir en vacances une fois par an quand c’est possible, dans un lieu où tout est mis en place pour pêcher en famille ou entre amis dans un confort absolu et en toute sécurité. Pour le silure, même s’il y a encore du travail, je veux croire que les mentalités ont évolues et vont encore plus évoluer positivement pour ce superbe poisson dans les années à venir. Pour répondre plus précisément à cette question, chaque pêcheur ou personne doit chercher le plaisir là où il le trouve, sans juger les choix des autres, c’est une règle que je m’applique à moi même.
TF: Sur les divers salons et portes ouvertes, et lors des événements que tu organises, tu as l’occasion de rencontrer un grand nombre de pêcheurs de toute génération, les anciens qui ont découvert la pêche moderne en même temps que toi ou avant toi, la génération intermédiaire très nombreuse qui a suivi, et les jeunes débutants qui se mettent à pêcher aujourd’hui. Penses-tu qu’il y a un peu comme un esprit particulier pour chacune de ces générations ?
AG: Étant un adepte des réseaux sociaux, je peux répondre sans hésitation que oui chaque génération à une approche et une vision particulièrement différente sur notre passion pour la pêche de la carpe et la nature qui l’entoure, Pour les plus anciens comme moi ou bien toi, la nostalgie des débuts des années 1990/2000 est ultra présente.
TF: Nous savons bien évidemment que le succès dépend toujours de plusieurs facteurs réunis. Mais chaque pêcheur donne plus ou moins d’importance à certains paramètres. Je te donne à chaque fois deux mots et tu dois choisir celui qui serait prioritaire ou préférable pour toi. Pas de bla – bla , tu dois choisir qu’un des deux mots, c’est juste un petit jeu:
TF: Montage ou appât ? AG: Montage
TF: Météo favorable ou bon poste ? AG: Bon poste
TF: Grande Expérience ou Grande Motivation ? AG: Grande Motivation
TF: Lac de Barrage ou étang ? AG: Lac de barrage
TF: Grand fleuve ou rivière sauvage ? AG: Grand fleuve
TF: Tresse ou nylon ? AG: Tresse
TF: Albinos de 2 m ou géant classique de 2.50 m ? AG: ahahah question piége, Albinos de 2m !!!
TF : Et maintenant celle qui tue : Koï de 18 kg ou miroir de 33 kg ? AG: Miroir de 33kg ( j’ai déjà pris une koï de 13 kg ahahah)
TF: ahhh ah haaa – on n’est pas d’accord sur tous les points mais presque….
TF: Revenons aux choses sérieuses…
Quand tu pêches la carpe, quelle importance attaches-tu à la discrétion, celle sur la berge et celle de ton montage ou ta bannière ?
AG: Sur la berge, les vibrations au sol (ex:les pas) et le claquement d’une portière sont à proscrire. Pour le montage je ne me prends pas trop la tête car la carpe évolue dans un milieu rempli de branches et autres détritus mais il faut quand même reconnaître que côté accessoires pour nos montages on a de quoi faire pour une discrétion accrue. Chaque fois que c’est possible même en fleuve j’aime avoir ma bannière détendue surtout avec la tresse qui vibre énormément.
TF: Pour ce qui concerne ta collaboration avec John pour BIG CARP, quelle est, selon toi, le plus belle nouveauté en appât et en canne ?
AG: Pour moi la plus grande innovation pour les appâts est celle pour les silures, On ne s’est pas contenté de fabriquer des appâts comme pour la carpe avec un label silure. Pour mettre au point les gammes Hybrids on a orienté notre recherche sur le comportement alimentaire du silure et son sens olfacto-gustatif ultra développé. Il y a encore une marge de manœuvre très importante pour poursuivre sur cette voie avec des appâts nouvelles générations. Par contre pour la carpe même si on peut remanier les formules des recettes, la boucle est bouclée. Pour les cannes, nous venons de mettre au point une canne à silure, la féline XT. La plus grande réussite qui me tient le plus cœur c’est la mise au point de la Mirage Hybrid et le succès qu’elle a suscité et encore de nos jours suscite chez des pêcheurs. D’autant plus que maintenant, c’est John qui les fabrique de ses propres mains dans son nouveau atelier.
TF: Tu as des projets de pêche particuliers pour le proche futur ?
AG: Oui des projets de sessions pour aller plus loin dans l’approche et la recherche du comportement du silure en grand lac. Dès que je vais fixer des dates sur mon planning déjà surchargé ( dommage qu’il n’y ai que 365 jours par an), tu seras le premier au courant, surtout que le démarrage de cette nouvelle aventure se fera sur un grand lac que tu affectionnes particulièrement !!!
TF: Je pourrai alors venir te voir en moto en ayant que pour 30 minutes si c’est ce que je pense…
TF: Merci beaucoup mon ami pour toutes ces réponses franches et précises ! On se verra sans doute comme d’habitude au bord du Rhône cette année pour tester des produits en action et pour le plaisir tout court. Je te laisse le mot de la fin pour conclure cette interview.
AG: La pêche est un loisir avec lequel on a encore la chance de pouvoir pratiquer en toute liberté, ou presque. Alors allez à la pêche sans vous prendre la tête sans regarder la façon dont le voisin la pratique. Au plaisir de partager de petits moments sur les réseaux sociaux ou bien dans les salons. Merci Thomas pour cette interview, et rendez-vous au bord de l’eau … Antoine Gonzalez